Le Private Equity pour les particuliers, mode d’emploi

Publiée le 06/01/2025

La Bourse n’est pas le seul moyen d’investir dans des entreprises : les particuliers peuvent aussi miser sur des fonds de Private Equity, dont les performances sont historiquement supérieures à celles de la Bourse. Ces fonds prennent des parts dans des sociétés non cotées, sélectionnées pour leur fort potentiel.

Comprendre les bases du Private Equity

L’investissement minimal est de 100 000 euros, et le capital de l’investisseur est mobilisé pendant 10 ans. Autrement dit, l’épargnant s’engage sur la durée ! Mais avec la possibilité de gains bien supérieurs.

L’épargnant qui a investi pour 10 ans ne peut plus changer d’avis, sauf à trouver un acquéreur qui rachètera ses parts avec une décote. Toutefois, cet engagement sur 10 ans est un gage de stabilité pour les sociétés dans lesquelles le fonds investit. Leur croissance à long terme est financée, ce qui améliore les futures plus-values.

Les fonds de Private Equity ne chutent pas brutalement à cause d’un krach boursier ou d’une crise géopolitique. Leur valeur est déterminée uniquement par celle des sociétés dans lesquelles ils ont pris des participations. Idéal pour les épargnants qui supportent mal le yo-yo des cours de Bourse.

Les fonds de Private Equity sont créés par des sociétés de gestion spécialisées qui sélectionnent avec soin les entreprises où investir, puis les aident activement à mettre en place des stratégies de croissance efficaces. Tout est fait pour que ces entreprises se valorisent, et que les participations soient revendues avec une forte plus-value.

Le cycle de vie d’un investissement en Private Equity

Un fonds de Private Equity a une durée théorique de 10 ans, prolongeables si besoin d’un à deux ans. En moyenne, il prend des participations au capital de 15 à 20 entreprises non cotées.


Ces prises de participations s’étalent sur les cinq premières années du fonds. Leur revente intervient en général entre la sixième et la dixième année.


Cette souplesse permet à la société de gestion d’adopter le timing idéal pour :


• investir dans les entreprises non cotées en négociant au mieux le montant de sa participation,

• accompagner le dirigeant pendant plusieurs années dans sa stratégie de croissance (digitalisation, développement à l’international…),

• revendre la participation au bon moment, avec une meilleure plus-value.

Quels avantages et quelles opportunités pour les particuliers ?

• Le potentiel de rendement à long terme est plus élevé que celui de la Bourse. Par exemple, entre 2009 et 2023, le Private Equity français a réalisé 4% de rendement annuel de plus que le CAC 40, soit 73% de rentabilité supplémentaire sur 15 ans. (source : étude France Invest de juin 2024).


Investir en Private Equity permet de diversifier son patrimoine quand celui-ci est fortement investi dans des actifs boursiers ou de l’immobilier, pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.


• Avec le Private Equity, les épargnants investissent dans des entreprises à fort potentiel non cotées en Bourse, parce que leurs dirigeants excluent cette option ou qu’elles sont trop petites.

Le Private Equity, quels risques et quelles contraintes ?

Illiquidité 

impossible de récupérer son épargne pendant 10 ans. Il faut investir des sommes dont on est sûr de ne pas avoir besoin.

Perte en capital

même si les sociétés des fonds de Private Equity sont sélectionnées avec soin, elles peuvent subir un accident de parcours et perdre une partie de leur valeur, comme les actions cotées en Bourse.

Les choix de la société de gestion

si elle se trompe dans sa sélection d’entreprises, le fonds performera moins ou perdra de l’argent. La parade : investir dans les fonds des meilleures sociétés de gestion, celles qui ont derrière elle beaucoup d’opérations fructueuses.

Comment un particulier peut-il investir en Private Equity ?

À l’origine, les fonds de Private Equity étaient réservés aux banques, assurances et caisses de retraite capables d’y investir des dizaines de millions d’euros.


Aujourd’hui encore, un particulier qui veut investir dans le non-coté en direct doit engager entre 1 et 25 millions d’euros, placés sur un seul fonds. La barre est haute, et il faut trouver seul une société de gestion performante et un bon fonds.


La meilleure solution ? Passer par un acteur spécialisé comme Alpes Private Equity :


• pour être guidé parmi les milliers de fonds lancés chaque année et les centaines de sociétés de gestion qui les proposent ;

• pour diversifier ses actifs et mieux répartir le risque : un capital d’un million d’euros peut être investi dans dix fonds différents, à hauteur de 100 000 euros dans chacun.

Que penser du Private Equity à 500 euros ?

Depuis septembre 2024, BPI France commercialise un fonds de Private Equity pour les particuliers. Accessible dès 500 euros bloqués pour cinq ans, il est placé dans 1200 entreprises non cotées de tous secteurs d’activité. Toutefois, par rapport aux fonds décrits dans cet article, il est encadré par des règles différentes qui limitent sa rentabilité.


Ainsi, le gestionnaire de fonds doit conserver à tout moment une part de liquidités, qui ne dégagent donc pas de rendement. Autre exemple : il est impossible de sélectionner et d’accompagner 1200 entreprises, avec la même proximité qu’une société de gestion qui investit dans 15 à 20 sociétés.

Les quatre stratégies de Private Equity

• Le capital-risque : le fonds mise sur de très jeunes sociétés.


• Le capital-développement : le fonds mise sur des sociétés établies et rentables à fort potentiel de croissance.


• Le capital-transmission : le fonds prend une participation à l’occasion du rachat d’une société établie et rentable. Ce rachat est financé par les profits des années suivantes.


• Le retournement : le fonds mise sur des sociétés en restructuration, en pariant sur le succès de leur stratégie de redressement.


Capital-risque et retournement permettent d’acquérir des parts de société à un prix attractif, mais avec un risque important : tout peut arriver, le meilleur comme le pire.


Le capital-développement et le capital-transmission s’appuient sur des entreprises établies et rentables. Acquérir une partie de leur capital coûte plus cher, mais la probabilité de croissance et de revente avec plus-value est nettement plus élevée.


Quels critères pour choisir le bon investissement en Private Equity ?

Pas de secret : les meilleurs fonds de Private Equity sont proposés par les meilleures sociétés de gestion. Trois critères pour les identifier :


• Quel est leur historique de performances, quelle rentabilité ont-elles dégagé sur les fonds qu’elles ont lancés ces 10 ou 15 dernières années ?


• L’équipe de gestion est-elle stable, ou connaît-elle un turnover élevé ?


• Combien les membres de l’équipe de gestion investissent-ils à titre personnel sur les fonds qu’ils créent ? Cette pratique propre au Private Equity garantit que les intérêts de toutes les parties sont alignés : la société de gestion, comme l’épargnant, vise la plus-value maximale.

Investir en Private Equity : trois conseils pratiques

• Comme en Bourse, l’épargnant doit clarifier son profil d’investisseur et ses objectifs. Est-il plus attiré par certaines régions du monde ou certains secteurs d’activité ? Où fixe-t-il son point d’équilibre entre rentabilité et exposition au risque, etc. ? Il existe des milliers de fonds de Private Equity : chacun peut trouver ceux qui lui conviennent.


• Comme en Bourse, il est important de diversifier ses actifs. Chaque fonds de Private Equity offre déjà cette diversification, puisqu’il compte 15 à 20 entreprises différentes. Si on dispose d’un capital suffisant pour investir dans plusieurs fonds, on peut panacher capital-développement et capital-transmission, opter pour des fonds qui misent sur l’immobilier ou les infrastructures, etc.


• Ne vous lancez pas seul. Le Private Equity est un actif beaucoup plus complexe et technique que les produits cotés en Bourse : actions, Sicav, FCP, etc. Pour un particulier, il est difficile d’identifier les meilleures sociétés de gestion ou de comparer des fonds. Or, il mise un minimum de 100 000 euros sur dix ans.


L’accompagnement par des professionnels chevronnés du Private Equity s’impose. C’est la clé pour s’engager dans ce type de placement, et profiter de son potentiel de rendement record.

Private Equity pour les Particuliers – Tour d’Horizon – Alpes Private Equity

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